Hier, nous avons eu l’occasion de tous visionner ensemble les nouvelles annonces d’Apple. Un nouveau iPhone 6S, un nouvel Apple TV, un iPad Mini 4 mais surtout le tout nouveau iPad Pro. N’ayez crainte, je ne ferai pas un retour complet sur la conférence, d’autres revues web s’en sont déjà chargé et le font beaucoup mieux que moi. Néanmoins je désire faire un retour sur l’iPad Pro car selon moi, il s’agissait de l’annonce la plus intéressante, mais surtout qu’on compare énormément ce produit avec la Surface Pro 3 (bientôt 4) de Microsoft. Et lorsqu’on parle Surface, j’ai toujours quelque chose à dire, évidemment. 😉
D’abord, l’iPad Pro fonctionnera sous iOS 9.1, possède un écran 12,9 pouces d’une résolution de 2 732 × 2 048 pixels et sera propulsée par le nouveau processeur A9x. Apple annonce d’ailleurs avec un pourcentage aussi flou qu’à l’habitude que le nouvel iPad Pro est plus puissant que 80 % des PC vendus cette année. Évidemment, Apple ne vous dira pas dans la même statistique qu’il est aussi 80 % plus cher que la moyenne des PC vendus cette année !
Mais ce qui retient l’attention, c’est sont aussi les accessoires. D’abord, le Smart Keyboard est un clavier qui peut servir aussi de couverture et dont il est muni d’un connecteur physique pour se brancher directement au iPad Pro. Un concept que l’on compare évidemment tout de suite avec le Type Cover pour Surface Pro 3.
Aussi, le nouveau stylet Apple Pencil dont les capacités devraient faire rêver les artistes et designers. Non seulement celui-ci possède un temps de réponse très court, mais il peut aussi détecter les niveaux de pression ainsi que l’inclinaison du crayon pour produire divers effets.
Alors voilà qu’après des années à faire la sourde oreille, Apple s’incline finalement face à la pression de sa clientèle pour produire une tablette orientée pour la productivité. Mais est-ce que Microsoft doit s’en faire pour sa Surface Pro 3 (4) ? Non, pas du tout.
Apple n’a pas copié, elle s’est adaptée à sa clientèle
Depuis longtemps, Steve Jobs lui-même était plutôt inflexible sur ses designs. Concernant l’iPad plus précisément, il croyait avec fermeté que 9,7 pouces (ratio 4/3) était le format idéal. Ce n’est que plus tard après sa mort que l’iPad Mini fut annoncé. Aujourd’hui, les dirigeants d’Apple sont beaucoup plus confiants en leur moyen avec Tim Cook à leur tête. Cook lui-même est beaucoup plus pragmatique et comprend mieux les besoins des entreprises. Celles-ci avaient des besoins pour une version professionnelle de l’iPad. Mais il ne s’agissait pas seulement de faire une tablette avec un clavier et un stylet, Apple devait bien s’adapter à sa clientèle.
D’abord, l’appareil conserve les mêmes lignes fines que l’iPad Air 2 et on reconnaît la touche d’Apple, prête à mettre la croix sur une fonctionnalité (comme un port USB-C ou USB 3) pour rester élégante et distinguée. La clientèle d’Apple aime ces produits, et ce sera aussi avec l’iPad Pro. De plus, il n’était évidemment pas question de créer une tablette avec un support intégré comme la Surface Pro de Microsoft. À voir comment mon collègue et ami Alexis Cornellier examinait ma Surface 3 avec un regard intrigué de la même manière que l’on regarde un insecte étrange (désolé Alexis 🙂 ), je comprends mieux cet aspect et le fait que les produits différents existent pour répondre à des besoins et des goûts différents, simplement. Et l’iPad Pro est pensé de cette manière.
C’est donc pour cette raison que le Smart Keyboard comporte un pied pour la tablette lorsqu’on le replis sur lui-même. Observez le bien : il s’adapte presque de la même manière que le Smart Cover et le Smart Case que produisait déjà Apple depuis plusieurs années, avec son fini doux à l’intérieur pour retirer les traces de doigts sur l’écran. Les touches profitent aussi de la technologie papillon d’Apple introduite avec le clavier du MacBook 2015. Enfin, le fini du dessus est unifié pour éviter les dégâts de liquides, une belle attention.
L’Apple Pencil profite aussi d’un design unique. Au lieu de ressembler à un stylo de qualité comme le stylet de la Surface, le crayon d’Apple est un peu gros en main, un peut à l’instar du manche d’un pinceau et sa détection de l’angle lui assure un avantage évident : le dessin et la création artistique.
Vous aurez vite compris : à travers ses choix et ses accessoires, l’iPad Pro ne plaira pas du tout au même public qui aime la Surface Pro. Alors que les clients chez Microsoft recherche plutôt la productivité, l’utilisation d’un ordinateur complet pouvant s’implanter en entreprise et offrant de grandes performances, l’iPad Pro plaira d’avantage aux artistes, aux créatifs et à ceux qui désirent exprimer leur art sur la route. L’iPad Pro, même s’il semble être en compétition directe avec la Surface Pro, me semble alors plus complémentaire à celle qui offre une expérience avec le stylet d’avantage axée sur la prise de note rapide et l’annotation de documents.
Je pense que ce sont donc deux produits, qui se ressemblent à première vue mais qui dans leur ADN sont complètement différents. Et je n’ai aucun doute que l’iPad Pro trouvera son public, tout comme la prochaine Surface Pro 4 trouvera le sien.
Chronique/critque très sensé. Ce sont 2 produits similaire avec une vocation différente. Je trouve bien que Apple s’inspire des autres produit sur le marché tel le pied de la tablette, le clavier ou le stylet.
Reste que le produit n’intègre pas un OS complet, comme Microsoft propose avec la Surface Pro, donc est moins susceptible d’avoir les mêmes applications que sur un Mac.
J’aurais préféré qu’Apple innove avec une mise à jour de OS X complètement adaptée au tactile, là j’aurais été vraiment surpris.